derniers jours sur la terre des incas...

Bon, ça sent la fin... dans deux jours je vais quitter ce merveilleux pays pour revenir à la réalité quotidienne. Ce matin j'ai eu mon petit coup de blues... mais bon, je sais que j'ai une chance incroyable de pouvoir vivre cette expérience quand je vois la plupart des péruviens bosser six jours sur sept voire plus, sans jamais avoir de vacances, et sans imaginer pouvoir faire un tel voyage...

Bon, je reviens sur ces derniers jours... J'ai donc pris la route lundi en direction d'Ollantaytambo et j'ai fait une pause a Chinchero, petit village très tranquille (en dehors des jours de marché), qui possède de belles ruines incas, en partie pillées par les espagnols.

J'ai déjeuné le traditionnel menu (soupe et plat de résistance) avant de reprendre le bus jusqu'à Ollantaytambo. Arrivée la bas, J'ai fait un tour dans le village, visité le petit musée  qui retraçait les fouilles archéologiques dans la région, et diné, avant de marcher jusqu'à la gare ou m'attendait mon train.

Je suis montée dans le wagon "backpacker" réservé aux touristes (on mélange pas avec les péruviens et puis c'est normal, le billet est hors de prix pour les étrangers!). J'ai donc fait une heure et demi de voyage en entendant parler toutes les langues sauf l'espagnol, puis nous sommes arrivés à Aguas Calientes, situé au pied du Machu Picchu. Village sans grand intérêt hormis ses sources d'eau chaude, bardé d'hôtels et de restaurants touristiques.

Je suis allée acheter mon billet d'entrée au Machu Picchu avant de retourner sur la place centrale dans le but de me faire proposer hôtel pour la nuit. Je me suis fait accoster par les rabatteurs, et après m'être fatiguée a visiter plusieurs hôtel je me suis arrêtée dans un petit hôtel vraiment pas terrible au bord de la rivière. J'ai pris une douche froide, puis j'ai réglé mon réveil pour 4h, et j'ai sorti mes boules quies pour dormir (because débit de la rivière toute proche assez important..!). Et j'ai quasiment pas dormi (très froid) avant de me sortir du lit pour prendre le chemin du Macchu Picchu.

Je suis sortie de l'hôtel a 4h30, et ai entamé ma descente le long de la rivière pour rejoindre le pont qui menait au début du chemin. Il n'y avait pas un chat dans la rue. J'ai quand même fini par croiser un touriste belge, Hubert, qui avait perdu son coéquipier dans la nuit, et nous avons continué le chemin ensemble. Heureusement pour lui parce que sa lampe de poche refusait de l'éclairer dans la nuit noire, et heureusement pour moi, parce que je ne me serait pas sentie très rassurée seule au milieu de nulle part (vu qu'on y voyait vraiment rien!). Nous avons trouvé le pont après une vingtaine de minutes de marche et après l'avoir traversé nous avons croisé un jogger nocturne (?!), sans lumière qui nous a indiqué le début du chemin. Au début j'ai trouvé ça super facile, mais j'ai moins rigolé quand le chemin s'est transformé en escaliers de pierres interminables.

Le ciel a commencé à s'éclairer petit a petit et sur les coups de 5h30 nous avons pu commencer a profiter de la beauté de la montagne environnante, beaucoup plus verte que ce que j'avais pu voir avant au cours de mon périple, avec d'épaisses couches de brumes qui y restaient collées.

Nous sommes arrivés juste en dessus de la billetterie, peu avant six heures, et j'ai ragé en entendant arriver le premier bus de touriste alors que je franchissais la dernière marche de ce chemin quelque peu fastidieux! Le temps de récupérer, boire et manger toutes mes provisions avec mon ami belge (en personne disciplinée j'ai voulu suivre l'interdiction de faire entrer de la nourriture et des boissons dans le site), j'ai regardé les bus de touristes frais comme des gardons me passer sous le nez en direction de l'entrée. Puis je suis enfin rentrée sur le site en constatant que la plupart des touristes avaient emmené leur bouteille d'eau, et qu'aucun contrôle n' était effectué (j'ai encore une fois enragé parce que je me retrouvait a sec a vouloir être trop disciplinée, et pleine comme une barrique!). Je me suis dirigée comme tout le monde vers la hutte du gardien du rocher funéraire, dans les hauteurs, pour la vue traditionnelle de carte postale. Lorsque je suis arrivée face aux ruines j'ai évidemment été envahie d'une intense émotion...

Puis je me suis reprise pour essayer de prendre des photos sans touristes, mission difficile, vu que le site était déjà envahi. Le soleil avait du mal a sortir au milieu des nuages et a dissiper la brume, mais au moins il ne pleuvait pas!

Puis je suis partie en direction du Waynapicchu pour en faire l'ascension (c'est le plus haut sommet sur la photo). Le nombre de touristes autorisés a faire l'ascension est limité a 400 par jour, j'étais la 31eme a passer le contrôle. J'ai pu heureusement acheter de l'eau (a un prix prohibitif!) avant d'entamer l'ascension d'une heure, sur un chemin en escaliers, carrément plus raide que celui que je venais de parcourir.

J'en ai un peu bavé! Mais j'étais pas la seule! J'ai fini par arriver au sommet, et j'ai pu profiter d'une superbe vue sur les ruines et sur les alentours.

Je suis restée plantée là un bon moment avant de me faire virer par le gardien qui demandait aux gens de redescendre parce que ça commençait a faire "embouteillage" au sommet.

Dans la descente, j'ai recontré Nathalie, une francaise en voyage pour trois mois entre l'Equateur, le Perou, et la Bolivie (quelle chance!), et nous avons continué l'exploration du site ensemble. Et le soleil a commencé à percer à travers les nuages et à illuminer le site...

Puis Nathalie est repartie prendre son train pour Cusco, et je suis retournée tenter de me perdre dans les ruines après avoir fait une pause déjeuner a l'extérieur. Difficile de se retrouver seule, les groupes de touristes défilaient sur le site, il y en avait dans tous les coins. J'ai quand même réussi a me trouver une terrasse un peu en retrait d'òu j'avais une vue superbe et pouvait être un peu "au calme".

J'ai du aller m'abriter un moment avec les autres touristes a cause d'une bonne averse de pluie, puis le soleil est revenu. J'ai emprunté un sentier dans les hauteurs des ruines qui menait à un pont inca et j'ai pu observer une végétation aussi belle que variée.

Puis je suis revenue m'imprégner encore une fois de la quiétude de la cité inca...

Je suis restée jusqu'à la fermeture, vers 17h. Les gardiens disséminés sur le site nous on poussé vers l'extérieur.

J'ai donc repris le chemin dans l'autre sens, croisant les bus qui redescendaient. Chemin un peu glissant a cause de l'averse de l'après midi, mais beaucoup plus sympa que dans la nuit noire.

Arrivée en bas je suis passée dans la station de bus (bien envahi de véhicules), et c'est la que le dernier bus de la journée est passé sur la piste a toutes berzingues en direction du village, et m'a orné d'une superbe flaque de boue! Je suis repassée a l'hôtel pour prendre des affaires propres et mon maillot de bain, et suis montée vers les bains thermaux. Il faisait déjà nuit. J'ai fait trempette dans les piscines d'eaux aux mille vertus sur le papier, mais en realité d'une couleur et d'une odeur fort douteuses..!

Puis suis repartie au village pour manger un bout et me faire arnaquer dans un restaurant a touristes. Puis, re-dodo et lever a 4h45 pour prendre le train du retour sur Ollantaytambo.

Arrivée tôt, je suis partie visiter les ruines et me suis retrouvée avec un groupe d'ados en voyage scolaire, dont plusieurs ont voulu se faire prendre en photo avec moi! Je n'ai pas osé refuser, et je n'ai même pas reclamé d'argent!

Puis j'ai repris le bus en direction de Cusco et me suis arrêtée a l'embranchement de la route de Maras dans le but d'aller visiter Moray et les salines. Un taxi m'a montée jusqu'au terrasses de Moray (terrasses circulaires qui auraient servi de laboratoire agricole) et m'a proposé de me conduire ensuite aux salines.

Mais ça faisait un peu cher pour moi seule et j'ai preferé continuer a pieds (trois heures de marche en perspective) jusqu'à ce que le ciel commence a se charger de gros nuages.

Par chance j'ai croisé un groupe de touristes américains qui partaient en direction des salines et ont bien voulu me faire une place dans leur minibus avec chauffeur, sympa! Les trois femmes étaient infirmières, encore une drôle de coïncidence! Elles voulaient me recruter pour aller bosser dans leur hôpital!

Nous avons fait la visite des salines, puis ils m'ont redéposée a l'embranchement de la route pour Cusco où le bus n'a pas tardé a arriver.

J'ai eu droit a une visite gratuite de tous les villages du coin avant d'arriver enfin en ville!

J'ai retrouvé mon hôtel, et j'ai eu la surprise d'apprendre que la chambre qui devait m'être gardée était encore occupée. J'ai donc déménagé dans l'hôtel voisin de la gamme supérieure, appartenant a la soeur de la propriétaire, et pour le même prix, je ne me suis donc pas plaint!

Bon, suis obligée de m'arrêter là, le cybercafé est en train de fermer. La suite plus tard...

Comments

[belledufrère]

Bon après t'avoir lu, je sais quand tu rentres... OUI madame, il te faut revenir parmi nous... je vais t'aider : pour des tas de bonnes raisons, entre autres, ta nièce fête son premier anniversaire la semaine prochaine, secondo, ton arthur te réclame à corps et à cris, et pour finir, nous t'aimons ! Là, tu ne peux plus biaiser, il te faut donc rentrer.
Et puis maintenant, tu sais que rien ne peut t'empêcher de t'envoler quand bon te sembles, non ?

Jolie voyageuse, nous attendons de tes nouvelles lorsque tu auras posé le pied sur notre sol.

Je t'embrasse fort

Cécile